Alexandra & Katia

Aides médico-psychologique

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Alexandra : Je m’appelle Alexandra VERNOUX, je suis AMP au Foyer De Vie de Chaunay depuis 2014, j’ai fait mon contrat pro de 2014 à 2016. Je suis en CDI ici depuis 2018.
Katia : Je m’appelle Katia ROBICHON, je suis AMP au FDV depuis l’ouverture en 2005. Auparavant, je travaillais déjà au sein de l’association au service de suite.

Quelles sont vos missions et activités principales ?

Alexandra : On accompagne les personnes sur leur quotidien, du matin 7h00, au soir 22h00. On répond au mieux à leurs besoins.
Katia : On est beaucoup sur la vie quotidienne mais aussi sur les activités. On accompagne sur tout ce qui va être inscrit dans leur PPA.

Quelles sont les qualités à avoir en tant qu’AMP ?

Alexandra : Du savoir-être, de l’observation et être humain. Puis, avec le temps, il faut acquérir un peu plus de patience.

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?

Alexandra : La sonnerie de mon réveil, l’heure du bus de l’école de mes enfants [rires]. Ce qui nous fait lever le matin, c’est qu’il ne s’agit pas d’un métier alimentaire, on sait pour qui on le fait et pour qui on vient. On ne va pas se mentir, il y a des inconvénients dans tous les travails, mais on vient pour l’humain.
Katia : Chaque jour est différent, avec beaucoup d’activités, qui sont elles-mêmes différentes. On n’accompagne pas les mêmes personnes sur le quotidien, il n’y a pas un jour qui se ressemble donc c’est très moteur car il n’y a pas de routine.

Avez-vous un moment ou une rencontre qui vous a marqué ?

Alexandra : Il y a des choses qui nous marquent tous les jours, les personnes peuvent évoluer dans un sens comme dans l’autre. Il y a des jours où l’on est super content de voir l’évolution, et d’autres où l’on est déçu lorsque ça va dans le sens inverse.
Katia : Je pense au concert à Chaunay. Il y a eu beaucoup de travail et d’organisation, mais c’était bien et ça a eu une très bonne répercussion au niveau de la commune. Ça, ça m’avait marqué, ce projet était énorme.

Comment expliqueriez-vous votre métier à un enfant ?

Alexandra : Si on l’explique à un enfant, on dit qu’on travaille avec des personnes qui ont un handicap et qui ont besoin d’aide pour certaines choses. Une aide-soignante a des protocoles, nous on n’est pas du tout dans le médical, c’est pour ça qu’il faut le savoir-être car on est avec un humain qui a des besoins plus spécifiques. On n’apprend pas à donner une douche, on accompagne sur une douche et on le fait tel qu’on le fait chez nous avec nos enfants par exemple.
Katia : Il faut tenir compte des capacités de la personnes également.

Auriez-vous un conseil pour les futurs AMP ?

Alexandra : J’espère juste que la personne fait ça par envie, il faut que la personne ait vraiment envie de faire ce métier. On nous demande d’être humain mais les choses deviennent de moins en moins humaines.

Avez-vous un message à faire passer ?

Katia : On est au Sud Vienne, on a l’impression, certainement à tort, que les informations n’arrivent pas jusqu’à nous.
Alexandra : Je trouve ça dommage qu’il n’y ait pas assez d’échange entre les structures au niveau de l’association. Venez voir dans le sud, il y a plus de soleil ! [rires].
Katia : C’est plaisant lorsqu’on a des formations, on peut se rencontrer car on entend des noms mais on ne connaît pas le visage.
Alexandra : On ne fonctionne que par mail, il n’y a plus du tout de communication, ça c’est dommage car on s’adresse à des personnes qu’on ne connait pas.
Katia : Par le passé, on a toujours eu une cheffe de service, un directeur dans la structure, ce qui facilitait énormément le travail, les problèmes se résolvaient très vite, on trouvait des solutions ensemble. Aujourd’hui, on a très peu de présence hiérarchique sur site.
Alexandra : On aimerait pouvoir redevenir AMP à temps plein et ne pas se soucier des missions des autres, pour pouvoir être au plus près des personnes accompagnées car ce sont elles qui ont perdu en qualité d’accompagnement.